Ce qu’il faut retenir…
Une théâtralisation de l’agression
- Un parallèle peut être fait avec Umberto Eco (2004) qui aborde la notion de “carnavalisation” des mœurs où s’effacent les frontières entre le spectacle et le sérieux, repoussant constamment les limites de la méprise et de l’outrage.
- Bauman (2010) dénonce dans le monde contemporain son recours chronique aux images ultraviolentes (massacres lors de guerres, attentats, etc.) qui conduisent inéluctablement à une insensibilisation à la souffrance et à la cruauté.
Une violence contagieuse
- Le happy slapping mêle “violence, jouissance, voyeurisme et exhibitionnisme” (Barus-Michel Jacqueline ; 2011). Il encourage un principe de surenchère entre ceux qui cherchent à voir “quand même” des images de coups et blessures, et ceux qui transgressent l’interdit en diffusant des séquences vidéo de violences extrêmes à la recherche constante de contenus viraux.
- Certaines vidéos de happy slapping peuvent être apparentées à des rites de “virilité” exhibés en ligne, comme le seraient des trophées exposés à la vue du plus grand nombre, de manière à alimenter de nouvelles formes de popularité.