Ce qu’il faut retenir…
Dans le cadre bien précis de cette forme de cyberharcèlement, les prouesses de chasse du photographe creeper sont largement encouragées par son réseau de diffusion et d’autant plus saluées si les clichés dérobés témoignent que la victime n’a manifesté aucun soupçon.
Plusieurs auteurs ont fait une alarmante analogie entre la vision prédatrice véhiculée dans ces creepshots et les comportements associés au concept de culture du viol qui minimisent, voire normalisent les violences sexuelles.
De manière parallèle, peuvent ainsi être identifiés :\
- Une chosification des corps des femmes (perçu comme un objet sexuel)
- Des logiques d’appropriation et de contrôle patriarcales (sentiments de domination, etc.)
- Un déni du consentement (clair, libre et éclairé)
- Le comportement à risque de la victime (victime blâmée pour ses vêtements provocants, faute d’imprudence, etc.)
- Une banalisation de la violence (« effet cockpit » où les auteurs des faits ne réalisent pas directement les dommages occasionnés sur leurs victimes, photos érigées comme des trophées, etc.)