Ce qu’il faut retenir…
La diffamation est l’allégation ou l’imputation d’un fait précis qui porte atteinte à l’honneur ou à la réputation d’une personne. Il doit être suffisamment précis pour faire l’objet, sans difficultés, d’une vérification et d’un débat contradictoire. Elle doit généralement remplir trois critères :
- les propos tenus doivent être faux ;
- les propos doivent être communiqués à des tiers, c’est-à-dire diffusés ou divulgués à des personnes autres que la personne visée ;
- les propos doivent porter atteinte à la considération de la personne visée.
La qualification de diffamation pourra être retenue, même si l’allégation est faite sous forme déguisée ou dubitative, voire si elle est insinuée (ex. l’emploi du conditionnel). La diffamation est également caractérisée si l’allégation vise une personne non expressément nommée, mais identifiable (ex. si la fonction est désignée, etc.).
Le dénigrement est un acte de concurrence déloyal qui suppose que la critique litigieuse publique porte, non pas sur la personne, mais sur les produits ou des services d’un tiers (société ou particulier), de telle sorte à permettre un détournement de clientèle. Pour que le dénigrement soit identifié il faut que :
- les propos soient péjoratifs ;
- les propos visent une entreprise ou ses produits ;
- les propos aient fait l’objet d’une publicité.
Si l’accusation n’est pas un fait vérifiable, l’allégation relève alors de l’injure. Qu’il s’agisse d’une expression outrageante, d’un terme de mépris ou d’une invective dans le domaine public ou privé, elle doit être de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la délicatesse de celui auquel elle s’adresse.