Ce qu’il faut retenir…
Plusieurs pratiques de zoombombing font état de personnes malveillantes qui n’hésitent pas à se connecter aux sessions de vidéoconférence afin de détourner la fonction de partage d’écran et de perturber la réunion en cours en diffusant des contenus pornographiques. Cette démarche a été assimilée par certains chercheurs à des formes d’exhibitionnisme numérique indirect dans lesquels nous retrouvons des dynamiques saillantes :
- l’exhibitionniste numérique construit toujours un scénario aux circonstances précises : choix de la visio, du moment précis, du matériel utilisé, de la victime première visée, des témoins secondaires exposés ;
- l’exhibitionniste numérique défie les idéaux de pudeur et entraîne inévitablement la réaction en diffusant du contenu non consenti ;
- l’exhibitionniste numérique érotise le regard de quelqu’un qui n’est pas habituellement voyeur et qu’il prend au dépourvu, c’est l’effet de surprise ou de stupeur qui est convoité en imposant la vue d’un corps sexué ;
- le mode de l’emprise et du déni d’altérité sont fondamentaux dans son passage à l’acte.