Ce qu’il faut retenir…
Le sociologue Antonio Casilli (2012) a proposé une typologie du troll dans laquelle il identifie 4 catégories principales :
- “Le troll pur” est identifié comme un “utilisateur bête et méchant”. Il s’accommode du contexte pour susciter des polémiques quel que soit le sujet de la conversation abordé et pour encourager des réactions directes de la part des membres du groupe qu’il vient d’intégrer.
- “Le troll hybride” est un “utilisateur combinant son activité de troll avec des habiletés d’un autre type”. Il peut par exemple mettre à profit son expertise technique pour déployer des actions de hacking, de phishing, etc.
- “Le troll réciproque ou volontaire […] se concrétise dans une interaction en ligne dans laquelle plusieurs individus sont réciproquement convaincus que “les trolls c’est les autres”. Ce postulat déconstruit le stéréotype d’intention narcissique rattachée à la figure du troll et accentue au contraire la démarche de dissimulation dans laquelle il se drape pour préserver son identité.
- “Le troll revendicatif” intervient pour manifester une forme de frustration notamment par l’envoi de messages décalés.
Une particularité est à noter dans les discours des trolls lorsqu’ils convoquent des arguments extrêmes en lien avec le nazisme pour disqualifier le raisonnement de leurs adversaires et parasiter les espaces de discussion. Dès que les échanges constructifs cessent, on dit que le “point Godwin” est atteint.