Lorsqu’un sentiment d’impuissance s’installe ou que certaines décisions judiciaires ne répondent pas aux attentes, certains citoyens choisissent de prendre les choses en main. Ce phénomène, connu sous le nom d’auto-justice ou de vigilantisme, n’est pas nouveau, mais le numérique lui donne aujourd’hui une ampleur inédite.
Invités par Antoine Garapon dans son émission Un esprit de justice sur France Culture nous avons exploré cette question mercredi 12 février, aux côtés du journaliste Pierre Rancé.
Pour ma part, j’ai analysé comment le numérique amplifie ces pratiques, offrant aux citoyens la possibilité de s’organiser en collectifs pour identifier, dénoncer et parfois sanctionner des individus qu’ils jugent dangereux. Raids numériques, dénonciations publiques… Autant d’actions qui, sous couvert d’un engagement citoyen, peuvent vite basculer vers des abus.
Mais au-delà de certaines dérives observées, peut-on mobiliser cette citoyenneté active au service de la justice ?
J’ai profité de l’émission pour présenter mon projet de recherche VIDOCQ, qui explore une collaboration inédite entre justice, police, gendarmerie, chercheurs et citoyens engagés. L’objectif ? Mettre à profit l’expertise en OSINT de ces acteurs de la société civile pour enrichir les pratiques professionnelles dans l’enquête judiciaire, tout en garantissant le respect de l’État de droit.
À réécouter ici : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/esprit-de-justice/un-retour-des-justiciers-9828774