Analyse des stratégies de résistance et de résilience face au cyberharcèlement.
“Faut pas s’étonner de se faire violer quand la jupe est aussi courte !” Ce genre de commentaires haineux, caractéristiques d’une forme de cyberharcèlement identifiée comme du slut-shaming, a pour but d’humilier, de faire honte aux femmes dont le comportement serait soi-disant indécent, impudique. Partagée ainsi entre la culpabilité et la responsabilité, elle devient trop aguichante voire racoleuse par sa manière de s’apprêter, de se maquiller ou de se conduire. C’est le sujet que nous avons abordé avec Jean-Christophe Fedherbe au congrès international « Menaces Identitaires et Résilience dans le Monde d’Aujourd’hui » de l’Université de Bourgogne Franche-Comté à Dijon (21-22 novembre) en présentant nos travaux de recherche développés dans le cadre du projet CyberNeTic (PJGN, Jérôme Barlatier). Du « stigmate de la putain » à la « culture du viol », nous avons essayé de présenter les stratégies de résistance et de résilience que les victimes mobilisent pour se reconstruire après de telles cohorte de haine.