La crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19 et les restrictions de mobilité imposées ont entraîné une baisse de la délinquance au niveau mondial. Pour autant, certaines mesures restrictives ont largement contribué à d’autres genres de cyberviolences: les comptes « fichas ».
A l’occasion du colloque « Les violences de genre et les corps précarisés par la covid-19 », porté par l’association EFiGiES et de la collaboration du laboratoire du changement social et politique (LCSP/université de Paris), nous sommes revenus avec Jean Christophe Fedherbe sur cette pratique de cyberharcèlement et nous avons cherché à démontrer comment l’augmentation du temps passé par les adolescents et jeunes adultes sur les réseaux sociaux, l’ennui et l’oisiveté directement liés aux restrictions de déplacement et couvre-feu, l’audience plus élargie, les sentiments d’impunité et d’intouchabilité en ligne, etc., ont contribué à accentuer ces cyberhumiliations sexuelles de manière singulière.